O Dieu quelle nouveauté
Gabriel a rapporté :
Il dit que le Tout-Puissant
Souvenez-vous-en (bis)
Sans plus de retardement
Pour nous, doit se faire enfant,
Dieu créa l’homme parfait
Le faisant à son portrait ;
Il l’aima si tendrement,
Souvenez-vous-en (bis)
Qu’il traita à tout moment,
Avec lui fort librement.
Mais le démon envieux
De le savoir si heureux
Par un fin dégustement
Souvenez-vous-en (bis)
Lui fit malicieusement
Passer son mécontentement.
Par cette infidélité
Lui fit ravir sa beauté,
Et cet objet si charmant,
Souvenez-vous-en (bis)
Devint par ce changement
La haine du Tout-Puissant.
Mais le Dieu plein d’amitié
Le prit si fort en pitié,
Que d’une Vierge naissant,
Souvenez-vous-en (bis)
Se fit paisible et souffrant
Pour partager son tourment
C’est dans ce temps bienheureux
Que doivent s’ouvrir les cieux
Pour donner à tout vivant
Souvenez-vous-en (bis)
L’homme juste, innocent
Pour le raccommodement.
Courez promptement pécheur
Recevoir votre Sauveur
Il est né si pauvrement
Souvenez-vous-en (bis)
Qu’une étable seulement
Doit être son logement.
Dans cet état malheureux
Il est pourtant Roi des cieux,
La terre et le firmament
Souvenez-vous-en (bis)
Les trônes pareillement
Sont soumis à cet enfant.
Offrons donc à ce vainqueur
L’hommage de notre coeur
Puisqu’il dit en soupirant
Souvenez-vous-en (bis)
Que c’est lui seul dans ce temps
Qui peut le rendre content.